Mirage acoustique, nouvel concept créé par Nicolas Parent.

En 2015, le guitariste avait proposé un voyage imaginaire musical avec Tori.

Aujourd’hui, le projet va plus loin et propose un mirage. La différence est de taille, le mirage jusqu’alors uniquement défini comme phénomène optique, n’est pas une hallucination puisqu’on peut le photographier.

Comment peut-on dans le domaine de l’acoustique définir un tel phénomène ?

Les mirages optiques sont le fait d’une déviation des faisceaux lumineux due à une propagation anormale de la lumière dans des atmosphères où la température, la pression et l’humidité ne varient pas verticalement selon la normale.
Comment pourrait-on transposer ?


Nicolas Parent trio, Mirage (“Désert Blanc”)

La question est posée au compositeur qui, au niveau transposition, en connaît un rayon.

JCC : « Dans le choix du titre de votre nouvel album, y-a-t-il un rapport au phénomène optique dû à la déviation des faisceaux lumineux ? »


NP : « Oui et non, ça part du titre « Doux Mirage », je trouve que mirage est évocateur de l’illusion, du mirage »


JCC : « Et quel mirage cet album doit ou peut produire aux oreilles de l’auditeur ? »


NP : « A vous de me le dire, l’auditeur s’approprie lui même le contenu de la musique… Elle ne “m’appartient” plus désormais … elle appartient à chacun ».

Souvent les mirages optiques apparaissent dans les déserts, « Désert Blanc » pourrait-il apporter une réponse ? Les premières notes du morceau jouées à la guitare par le leader du groupe engendre une ambiance de recueillement, chacun avec son imaginaire va au cours du morceau voyager au milieu d’un désert de sable ou dans la savane.
Est-ce une illusion ou un mirage acoustique ?

Quelle mesure physique apporterait une réponse à  cette question ?

C’est la vidéo du concert du groupe en 2017 au temple « Engaku-ji » à Kamakura au Japon qui affine la sensation ressentie à l’écoute de « Mirage ». L’émotion corporelle est celle perçue aux sons des bols tibétains.

Plusieurs études scientifiques menées sur l’effet de ces bols sur la santé et nos champs vibratoires, font ressortir que l’efficacité des vibrations harmoniques des sons émis n’est possible, que si l’on dépasse l’oreille pour ressentir les sons.

Les sons tibétains ne peuvent prendre effet que s’ils pénètrent profondément chacune de vos cellules. Lorsque le son parvient au niveau du noyau intérieur, il le réharmonise.

C’est la sensation profonde ressentie à l’écoute de Mirage, le pouls et la respiration se ralentissent, surtout quand Vincent Segal joue du violoncelle dans « Doux Mirage » et « Songe d’Automne ».
A ce moment, on peut confirmer que le mirage acoustique est présent.
Le temps devient tranquille, chaque auditeur peut savourer la vie passant au son de la guitare de Nicolas Parent qui, comme une horloge comtoise dans «Joaninha», permet de se raconter une histoire, « qui appartient à chacun » comme vient de nous le confier Nicolas Parent.

Line Up : Nicolas Parent : guitares, composition – Kentaro Suzuki : contrebasse – Guillaume Arbonville : percussions.
Invité : Vincent Segal : violoncelle (1 et 6).

En écoute : “Doux Mirage” :