“Basalte”, la confirmation d’une artiste de grande facture.

Cette fois, ce n’est plus avec une rose, bien qu’un de ses pétales, délicatement, se soit fixé sur la roche. Pour son retour dans les bacs, trois ans après Ròz Jériko, Véronique Hermann Sambin délivre un écrin de 12 pistes (11 + reprise de Roz Jeriko), soigneusement travaillé, donc plus étincelant.

Si Ròz Jériko pourrait être qualifié d’album de découverte (parce que premier jet), sa tonitruante résonance auprès du public et de la critique désignait déjà la guadeloupéenne comme une voix précieuse, une voix qui comptera dans l’univers musical et du jazz. Basalte ne vient donc que rendre plus nette cette voix et entériner l’impression et le propos des uns et des autres sur cette parolière, auteur/compositeur dont les textes sont de toute beauté, ensoleillés et poussent l’auditeur à toujours aller au-delà de l’apparence.

Basalte comme pierre précieuse, avouons qu’on n’y pense pas beaucoup lorsqu’on évoque ce mot. Et c’est donc à ce niveau que l’éclair de génie qui habite l’auteure intervient. Véronique Sambin, nous déroute, bouscule nos schémas représentatifs et nous oriente vers des sentiers non encore explorés, pour en tirer tous les bénéfices qui s’y cachent.

Basalte est en quelque sorte une confirmation de ce que l’on soupçonnait déjà de Véronique Hermann Sambin ; la forte symbolique des textes, enveloppée par la contrebasse de Samuel Hubert, le piano de Frederic Nardin, le saxophone de Xavier Richardeau, la batterie de Romain Sarron et les percussions d’Inor Sotolongo, lui confère une dimension qui dévoile le vrai visage de Véronique Sambin. De sa plume, avec une déconcertante élégance et d’une profondeur certaine, elle signe tous les titres de l’album.

Chaque piste de Basalte suscite réflexion, la noblesse des textes, intelligemment accompagnée par une orchestration bien en place, chaque instrument répondant avec justesse au moment idoine. Une pierre scintillante,qui illumine et veille sur la bonne humeur. Autant de raisons qui donnent envie d’aller à sa rencontre dès sa sortie le 13 avril prochain chez le label Jazz family.

En écoute “Pwomes”