Céline Bonacina : La félinité au baryton.
Sous des traits qui a priori, pourraient vous esquisser un personnage dur, réticent d’une part, et paradoxalement fragile de l’autre, et vous rendre méfiant à son endroit, se dissimule plutôt une charmante et gentille personne. Mais, et c’est aussi son côté félin en elle qui, une fois au contact de son instrument, la rend à la fois plus séduisante et redoutable, en faisant une grande musicienne. Oui, Céline Bonacina est une véritable cliente dès l’instant qu’il s’agit musique et de barytoner au saxophone en particulier.
Voir Céline Bonacina sur scène, rappelle en nous cette sagesse de l’écrivain nigérian Wole Soyinka : “le tigre ne clame pas sa trigritude, il bondit sur sa proie et la dévore“. C’est bien de cela qu’il s’agit avec cette saxophoniste; elle ne vous laisse pas le temps de douter, elle vous happe et vous conquiert.
Hier, au Front Room du Southbank Centre de Londres, en compagnie de son sextet, Céline Bonacina a su en quelques coups de souffle, apprivoiser les quelques irréductibles qui présentaient encore quelques poches de résistance à sa science instrumentale. Son jeu à la fois pétulant et maîtrisé, vous balade sans vous perdre, dans différentes émotions.
En attendant de vous montrer les images et de vous parler de la soirée avec Huhg Masekela et Larry willis, appréciez ce duo Céline Bonacina et le groove de Romain Labaye à la basse (Un sacré bonhomme avec une ascension aux allures exponentielles)