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Un majestueux Avishai Cohen pour conclure les saveurs jazz festival 2021

Ce soir du 11 juillet 2021, on peut, sans la moindre hésitation, sans se poser la question de savoir si on est dans l’exagération, qualifier d’impérial Avishai Cohen, et dire qu’il a, à tous les égards, titillé la perfection, dans sa prestation aux Saveurs jazz festival à Segré. Il ne serait aucunement inconvenant d’être laudatif à son endroit, car le contrebassiste a tout simplement été d’une autre dimension musicale, prenant sa source directement de la galaxie. Pour visualiser le propos, nous allons dire, qu’il a fait du 19/20 dans sa prestation. Il était galactique et c’est peu dire.

Avishai Cohen/©Tribune2lArtiste

Tant dans l’exécution de son travail en tant que musicien que dans l’attitude, le public a eu droit à un Avishai Cohen d’une élégance à tous les points de vue. S’il est communément admis que le quinquagénaire fait partie des meilleurs contrebassistes, il en a donné toutes les garanties hier, avec en prime, une autre dimension humaine qu’on ne lui accorde pas très souvent, le côté chaleureux. D’un revers d’efficacité, d’une maîtrise à la lisière de la perfection de son sujet, il a mis tout le monde d’accord. En gentleman il est venu, en majesté il est reparti. Le photographe Bernard Rie qui a le privilège de le suivre, résume parfaitement la situation : “Ce soir, Avishai ne nous pas offert le gâteau et la cerise dessus ; mais le gâteau et les cerises avec.”

Elchin Shirinov-Avishai Cohen-Roni Kaspi/©Tribune2lArtiste

On a ressenti chez le contrebassiste, une forte envie de communier avec le public et surtout celle de capter l’énergie de celui-ci. Et certains signes ne trompent pas. Quelques minutes avant sa montée sur scène, accompagné de ses musiciens, le contrebassiste est venu tâter le pouls en se promenant dans la cour et regarder une autre formation qui se produisait. Et, il faut le lui reconnaître, il a su venir chercher celle-ci dans le public et la convertir en un pouvoir d’attraction, en une luminosité. Grâce à une équipe bien rodée, dont le discret mais redoutable Elchin Shirinov au piano et de la mordante Roni Kaspi à la batterie, le trio a séduit par sa virtuosité, mais davantage dans sa capacité à établir l’équilibre dans la traduction de cette virtuosité.

Il y a des dates comme celles-là, des prestations comme cela, qui ne ressemblent pas forcément aux autres et qui sont des marqueurs, des références. Le 11 juillet 2021, quelques minutes après 20 heures, un certain Avishai cohen est passé par là , et aux saveurs locales, il a ajouté un zeste de majestuosité.

Jean-Jacques Dikongué

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