Entrevues

Benjamin Tanguy: “Un soutien psychologique, même de manière symbolique, aurait été aussi apprécié.”

Nous avons financièrement été soutenus par le ministère de la culture ; nous aurions voulu, que ce soutien fût aussi d’ordre psychologique et moral et qu’il arrive bien en amont. Une présence physique gouvernementale, aurait été une symbolique forte…

Benjamin Tanguy, directeur artistique de Jazz à Vienne.

A la fin d’un entretien avec le journaliste & photographe Samuel Nja Kwa, Benjamin Tanguy, directeur artistique de Jazz à Vienne,est interpellé par nos soins, le 08 juillet dernier, pour recueillir ses impressions par rapport au rôle joué par le ministère de la culture depuis l’apparition de la pandémie.

Malgré la situation qui prévaut depuis bientôt 2 ans, certains festivals ont bien pu avoir lieu. D’autres se déroulent actuellement et certains s’organiseront pour les prochains jours, mois et prochaines semaines. Une véritable performance, lorsqu’on interroge les différents directeurs artistiques des festivals rencontrés à ce jour. Comme le résume Jazz à vienne suite à la 40e édition, “rendre possible ce qui est essentiel !”.

Benjamin Tanguy & Samuel Nja Kwa / ©Tribune2lartiste

Une performance rendue également possible, par le respect des engagements financiers de la ministre de la culture, Roselyne Bachelot. Souvenons-nous, lors des États Généraux des Festivals tenus à Avignon en octobre 2020, la ministre qui se déclare également “Je suis la ministre des artistes et des territoires” faisait cette déclaration à l’endroit de tous les festivaliers : “J’ai de l’argent pour soutenir la culture; mais c’est à vous de bâtir des projets bien structurés pour en bénéficier…, montez des projets !“. Et de l’aveu des directeurs des festivals rencontrés, cette promesse a bel et bien été tenue.

Seulement, le regret, comme l’ont indiqué Benjamin Tanguy et Denis Le Bas (directeur de Jazz sous les pommiers), vus à Jazz à Vienne, au-delà de l’argent, un soutien moral, psychologique aurait été davantage le bienvenu pour encaisser le choc reçu dès l’apparition de la pandémie début 2020, avec les conséquences que l’on connaît.  

Comme quoi, toutes les problématiques ne sont forcément pas solubles par l’argent.

Jean-Jacques Dikongué

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