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Richard Bona, un esthète de la scène.

C’est aussi à cela que l’on reconnaît leur empreinte, celle des meilleurs. Cette capacité de renouvellement permanent. En plus de faire un avec leur art, de telle sorte que la communion avec le public en devient naturelle.

Mardi soir à la Cigale, Richard Bona a honoré son rendez-vous parisien avec toute la maestria qui le caractérise, en éclaboussant par sa tonicité et sa finesse, sa fluidité et son savoir-faire son auditoire. Le public avait devant lui tout, sauf une lanterne sourde. C’était du spectacle vivant qu’introduisait quelques minutes auparavant, JaSz.

JaSz, une pépite brute en attente de doigts de fée pour apprécier tout son éclat.
La magie et la beauté de cette soirée, c’est d’abord aussi la découverte ou la redécouverte par le public, de la jeune JaSz. Avec un certain allant qui parfois, fait défaut même à certains routiniers, la jeune JaSz a su profiter de la main tendue de son hôte, pour montrer toute la maturité qui l’habite et conquérir de nouveaux fans. Belle voix qui est sans rappeler une certaine Billie Holiday, belles chansons, avec sa guitare, cette jeune dame a montré tout le potentiel qui l’habite dans une prestation acoustique de qualité. Artiste à suivre, car on en entendra parler…

JaSz à la Cigale, pour la première partie de Richard Bona

Bona, un as de la scène.
L’entrée en matière de JasZ avait du coup creusé l’appétit du nombreux public venu une fois de plus témoigner son attachement à l’auteur de Bonafield. Car il ne faut pas oublier que l’objet de cette tournée (ici le mot a toute sa place et tout son sens, au vu du calendrier de l’artiste) est et demeure Bonafied, le dernier opus de Richard Bona.

De la basse pour les puristes en passant par des séquences Jazz via le Makossa pur dur et revisité pour ses compatriotes, Bona a montré qu’il est un maitre de l’art, de son Art. Une variété soutenue par une approche scénique savamment étudiée et travaillée et qui ne laisse pas de place au hasard.

Une prestation qui doit son mérite et sa qualité également à la présence du fidèle lieutenant et homme des sons Richard Bona sur scène, Étienne stadwijk. Le grain de folie et la joie de jouer de celui qui commence à faire office d’ancien du band, le virtuose guitariste Adam Stohler. Le panache et la maîtrise de Tatum Greenblatt à la trompette et le groove du nouvel arrivant Ludwig Alfonso à la batterie.

Le juge et marqueur de la soirée reste l’enchantement et le bonheur palpables que l’on percevait dans l’expression du public et son envie de rendre extensibles les 90 minutes. Une prestation qui rappelle que la scène est un art que la seule connaissance technique ne peut faire briller.

Jean-Jacques Dikongué

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