Live

Hiromi Trio donne toutes les raisons à “La Cigale”, le froid venu, de danser,tout en lui prêtant.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que la pianiste japonaise est prêteuse et le public parisien s’en est rendu compte. Son jeu est fulgurant, percutant, véloce. Et si le démon est musical, alors on dirait même qu’elle est possédée, et qu’il a bien investi le corps de cette pianiste dont l’envergure auprès de ses pairs n’est plus à démontrer. Elle concentre sur elle, le génie, la fougue, l’énergie, la maitrise, l’audace …tout ce qui lui permet de vivre la musique, de vivre sa musique et d’être une grande.

Du haut de ses 37 ans, celle qui compte parmi les protégés d’Ahmad Jamal ou de Chick Correa, a définitivement pris son envol et le prouve tant sur ces prestations sur scène que sur ses albums (10 albums), dont le tout dernier paru en avril de cette année.

 

©Tribune2lartiste/Hiromi Uehara

 

C’est dans la salle pleine de la Cigale que la pianiste japonaise Hiromi, a électrisé les spectateurs avec un show détonant, durant lequel, elle a fait parler toute sa versatilité et sa virtuosité.Venue défendre son dernier album « Spark », Hiromi a nourri de toute sa classe et de son talent, le public de La Cigale, qui en ce début d’automne en a besoin et pouvait donc se réjouir et pourquoi pas danser. Un performance tonifiante, vivifiante, par une pianiste aussi tonique que percutante.

L’écrivain nigérian Wole Soyinka dit : Le tigre ne proclame pas sa tigritude, il bondit sur sa proie et la dévore. Hiromi ne se contente pas de jouer sur son piano, elle l’a dompté et le plie à son vouloir faire, accompagnée dans cette aventure par d’excellents lieutenants.L’éclat de son jeu trouve toute son harmonie, enrobé dans la solide rythmique du très discret, mais combien parlant bassiste Jimmy Johnson et du virevoltant batteur Simon Philipps. Un trio de rêve, qui donne tout son sens au mot Performance.

On ne peut prétendre aimer la musique, et ne pas voir, ne serait-ce qu’une fois sur scène et dans sa vie, cette pianiste de très très haute volée. On swingue pendant tout le temps que dure le show.

Jean-Jacques Dikongué

.

Recent Posts

MAVIS STAPLES de retour au Casino de Paris.

L'un des événements majeurs en France, dans le cadre de ces concerts que l’on qualifierait…

3 jours ago

“LéNo” l’enivrant voyage musical de deux caméléons.

Arnaud Dolmen: " (LéNo) vient de nos prénoms respectifs. Et le fil conducteur de cet…

1 mois ago

“WHO KILLED AI ?” de Kenny Garrett, dans la pure tradition du Maître.

"Ma palette est ouverte à tous les types de musique…() «Je ne pense pas que…

1 mois ago

“Who’s Gonna Play The Melody”.

Le titre indique déjà toute la problématique qui se posera aux mélomanes et fans des…

1 mois ago

Moreira Chonguiça: “Sometimes you think, you’re in a dark room, (…) but it’s only a light”

"We can carry on doing positive things(…) music doesn’t exist whitout those who make music."…

2 mois ago

AWA LY & HK deux étranges étrangers électrisent “Jean Carmet”

La commune de Mûrs-Erigné dans le Maine et Loire était la dernière étape, d’une série…

3 mois ago