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Esperanza Spalding à « La Cigale », vite fait et bien fait.

Beau, coloré, intense, le nouveau projet musical de la bassiste Esperanza Spalding a tout pour lui pour séduire le public. Tel qu’il a été décliné hier sur scène à “La Cigale”à Paris, ceux qui iront voir Esperanza Spalding attendront impatiemment le disque, dont la sortie est prévue pour 2016. Seul regret, si l’on peut l’exprimer ainsi, le plaisir n’a pas duré, de l’avis de certains spectateurs.

Subtil dosage et mélange entre une pièce théâtrale et un concert, Esperanza a su proposer un cocktail qui ne froisse ni l’un ni l’autre des deux arts. Se situant toujours entre le raisonnable. Le juste équilibre entre les deux, pour au final, ne pas désorienter le public et lui offrir ce pourquoi il s’est déplacé. Voir Emily jouer en notes, Esperanza Spalding.

©Tribune2lartiste/Esperanza Spalding

 

Malgré le retard pris par rapport à l’horaire annoncé, Esperanza et son groupe ont su faire oublier cet impair par une prestation haut de gamme. Altière, comme pour gommer cette maladresse (dont les raisons sont peut-être à chercher dans les coulisses des négociations entre l’organisation et le label ou alors au retard accusé par l’artiste elle-même ??? ) susceptible d’entacher son sens des choses bien faites, elle a utilisé tout son pouvoir de séduction, couplé à la fulgurance de son jeu, pour installer la bonne humeur dans la salle. En 60* minutes, Esperanza présente “Emily’s D+Evolution“, dont le single “One”. De temps en temps, elle gratifie le public de quelques séquences qui rappellent qu’on a avant toute autre considération, une bassiste racée. Esperanza Spalding se délecte et enjôle par les notes qu’elle plaque…

Soixante minutes* , s’accordent à dire certains spectateurs, c’était court. Mais soixante minutes durant lesquels, Esperanza a montré le vrai visage d’Emily. Comme elle l’affirme : “Emily est mon deuxième prénom, et j’utilise ce personnage comme un guide intérieur. Ce projet a pour but de retrouver et développer des envies non cultivées de mon passé, et de les utiliser comme une boussole afin d’aller de l’avant et m’enrichir …

©Tribune2lartiste.com/Esperanza Spalding

 

Emily’s D+Evolution” montre bien qu’Esperanza Spalding a encore pris du grade dans sa riche carrière ; et elle n’a qu’encore que trente ans. Mais quelle insolence dans le talent !

(*)Les soixante minutes ne tenant pas compte des deux rappels qui, ajoutés au chrono, nous donnent une prestation de 75 minutes.

Jean-Jacques Dikongué

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