Entrevues

Le musicien Sonny Troupé dévoile et précise le but de sa création artistique.

C’est avec grand plaisir que le public phocéen assiste les 10 et 11 novembre 2018, à la carte blanche donnée à Sonny Troupé, dans le cadre de la 12ème édition du Festival Jazz sur la ville de Marseille.
Le projet nommé « 6ème continent » à l’initiative du site web culturel « Le Coton Club » et de la salle « La Meson » se déroule dans le lieu partenaire, à quelques pas de la célèbre canebière.

Le musicien d’origine guadeloupéenne propose, le samedi de présenter, avec son quartet Sonny Troupé Add 2, leur dernier album « Reflets Denses » et le lendemain,  son projet avec Expeka Trio dont l’album est à venir.

L’évènement est introduit par Stéphane Galland du Coton Club, le monsieur Loyal des deux soirées, qui, après un bref rappel signifiant que 6ème continent est la Caraïbe, nous révèle que le  partage est le moteur de ses activités médiatiques, tout comme Sonny Troupé qui vient de lui confirmer dans son interview sur Radio Grenouille.

Lors de la deuxième soirée, c’est accompagné de Sarah Lepetre, la directrice de la Meson, que Stéphane Galland revient sur la notion de partage. Il définit le terme, comme un échange se faisant entre les artistes et les spectateurs, qui par leur présence, leur attention, aident et sont indispensables aux musiciens et aux acteurs culturels.

Il n’est pas sorcier de comprendre que la notion de mélange de styles est à l’honneur des deux soirées, entre le jazz et le gwo ka pour Sonny Troupé Quartet Add 2 et entre le rap et la musique caribéenne dans Expeka Trio.

 Cependant Sonny Troupé, avec sa gentillesse habituelle, enrichit et précise sa notion du partage. Il se souvient de son travail en novembre 2017 au Congo et confirme que toute son activité artistique n’est menée que par son désir et sa volonté de partage. Au Congo, il était curieux de savoir les points communs des rythmes gwo ka et congolais, et ainsi repérer comment les deux avaient évolués tout en conservant des racines communes.

« Le but du partage est de savoir ce que chaque protagoniste a d’unique, par exemple le gwo ka  possède sept rythmes de bases alors que le reggae n’en a qu’un .»  Déterminer ce que chacun a et que l’autre n’a pas, permet d’établir ce que l’on peut partager, on ne partage pas ce qui commun. La richesse et l’intérêt de l’échange est sur « ce que j’ai pas et que tu n’as pas et vice-versa. »

Merci Sonny Troupé ! cette échange enrichissant à lui seul, justifie et nourrit l’activité d’écriture, elle aussi construite sur le partage.

 

@siteweb sonny troupe http://sonnytroupe.com
Jean-Constantin Colletto

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