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Ferté Jazz , Le sax à l’honneur et Wayne Shorter 4tet assure.

Les jours se suivent à la Ferté Jazz et se ressemblent en termes de plaisirs. Des plaisirs certes variés, de différentes intensités, mais toujours constants. La raison en est toute simple, la qualité du menu proposé.

Si la journée du (06/06) faisait la part belle à la guitare, celle d’hier (07/06) a plutôt honoré le saxophone comme l’atteste la présence des protagonistes en lice. Qui mieux que le légendaire Wayne Shorter pour ajouter de l’envergure à un plateau déjà alléchant ?

Ce que nous a aussi révélé cette belle programmation c’est, si besoin était, de nous rappeler et de confirmer que la Ferté Jazz compte aujourd’hui dans l’hexagone comme tous les autres festivals sous le réseau Spedidam, parmi les meilleurs et n’a aucune intention de s’arrêter en si bon chemin. En seulement 3 éditions, si on s’en tient, et prenons juste ce point, qu’à la programmation, peu de festivals peuvent se targuer d’avoir proposé une palette aussi relevée. De Marcus Miller, Sharon Jones & The Dap-Kings, Didier Lockwood en 2012, à Maceo Parker, Avishaï Cohen ou encore Richard Bona en 2013, et cette année  place Lucky Peterson, Wayne Shorter Quartet et Richard Galliano, et parmi tant d’autres, Ferté Jazz est un festival qui se déploie très vite et bien.

Antoine Favennec, le talent n’attend pas le nombre d’années…
Le plus jeune musicien présent au festival, Antoine Favennec confirme l’adage qui voudrait que la valeur ne fût pas fonction du nombre d’années.  Avec son quartet, Antoine a joue sans aucun complexe et confirmé tout le bien qu’on en dit.

©Nicolas Folmer accompagnant Antoine Favennec et son 4tet.

Frederic Borey « The option », loin des projecteurs et pourtant… !
Au fil des jours, la scène du Kiosque se révèle être la scène de découverte par excellence de ces artistes pas forcement sous les feux des projecteurs, mais avec un réel vécu musical et un talent indéniable. Il en va ainsi de Frederic Borey au saxophone et Michael Felberbaum  guitare et leurs acolytes, qui ont gratifié le public d’une prestation de très bonne facture.

Fredéric Borey©Tribune2lartiste

Laurent Coulondre Trio, un pianiste de charme…
Si on s’en tient à la stricte logique du programme, Laurent Coulondre trio serait pour le coup comme l’intrus de la journée; puisque celle-ci destinée au saxophone. Mais c’est aussi cet “écart” qui rend toute sa beauté au festival et a davantage enjolivé la scène du Kiosque. Car Laurent Coulondre vient en effet, par sa présence et son doigté, embellir en apportant d’autres couleurs aux sonorités du jour. Si jamais vous voyez son nom à l’affiche d’une quelconque scène, prenez le temps de vous arrêter, d’aller écouter et voir jouer ce musicien. Laurent Coulondre fait partie de ces pianistes dont le jeu exerce une certaine subjugation à leur écoute de par sa variété et sa subtile coloration.

©Nicolas Folmer et Laurent Coulondre Trio

Wayne Shorter & 4tet,  lorsque l’expérience s’exprime avec certitude…
Bon sang ne saurait mentir, nous enseigne l’adage. Cette assertion s’applique aussi dans le contexte dans ce sens que le saxophoniste, malgré le temps qui passe, reste une valeur sure, une réelle valeur refuge. Sa seule présence a suffi à attirer plus médias que les précédentes journées. C’est dire combien l’octogénaire reste influent et sa renommée intacte.

© Olivier Farkas|Tribune2lartiste.com

Les années ont sûrement raison du physique du saxophoniste, mais pas de sa domination de son instrument et de son art. Avec beaucoup de métier, Wayne a, certes accompagné par de musiciens plus jeunes et aussi chevronnés à l‘instar de Danilo Perez au piano, John Patituci à la contrebasse et le virevoltant Brian Blade à la batterie, confirmé les attentes placées en lui…

Jean-Jacques Dikongué

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