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Décès de Chuck Berry ou la grande symphonie de l’hypocrisie.

Le dithyrambe aurait été sain/saint, si le tragique de l’histoire n’était pas connu. Fait est qu’il frise carrément le malsain, depuis l’annonce du décès de Chuck Berry survenu le 18 mars dernier. Certains n’hésitant plus à dire que le vrai king du Rock and Roll, c’est bien lui. Un vrai florilège à vous tirer la plus récalcitrante des larmes. Heureusement ou malheureusement, une lapalissade pour celles et ceux qui ne se laissent pas abuser et ne se sont jamais laissés abuser par les acrobaties des gymnastes spécialisés dans l’art de la contrevérité.

Mais faut-il être surpris par ce retournement de propos qui n’impressionnera et n’émerveillera que les plus naïfs ? Fallait-il attendre le départ de Chuck Berry pour avoir ce subit éclair de lucidité, de franchise et enfin avouer et confirmer ce que beaucoup savaient déjà depuis des lustres ?

Le décès de Chuck Berry réveille et étale d’un côté, s’il en était encore besoin et nécessaire, tout le savoir-faire en matière d’hypocrisie, d’une certaine société. Cette société qui des années auparavant pourtant, n’a fait l’économie d’aucun subterfuge pour “dépigmenter” le rock and roll et ainsi consacrer un usurpateur à la place de ce dernier. Un usurpateur dont la notoriété tire sa source de quasiment toute l’œuvre d’Otis Blackwell pour ne citer que lui, un autre pionnier du rock and roll. Il y en a certainement qui se contenteront de ces hommages ou de ces déclarations qui ne répareront jamais le mal fait, car certaines situations ne se satisfont pas des “Vaut mieux tard que jamais“.

Mais un décès qui rappelle également que les oraisons funèbres sont, généralement, les seules partitions auxquelles, il ne faut surtout accorder aucun crédit; ceci d’autant plus, lorsque le bourreau se transforme subitement en vierge hagiographe pour chanter les louanges de la victime.

Le 16 juin prochain sortira, CHUCK, l’ultime album du fondateur et vrai KING du rock and roll. Un nouvel album enregistré à St Louis, avec dix nouveaux titres dont huit compositions signées par Chuck Berry, et la participation d’invités spéciaux tels que Gary Clark Jr., Tom Morello, Nathaniel Rateliff, et Charles Berry III, le petit-fils de Chuck. Mais comme on dit, “Le roi est mort, vive le roi“.

En écoute, le premier single de l’album au titre de:”Big Boys”

Jean-Jacques Dikongué

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