Chroniques

Billy Valentine and the Universal Truth, une attente qui vaut son pesant vocal.

Décidément, l’album commis par Billy Valentine sous le nom retentissant de UNIVERSAL TRUTH, et qui officiellement sortira ce 24 mars, prouve vraiment le fait que : le temps est fonction de ce qu’on en fait. A découvrir le parcours de Billy Valentine et à l’analyse du titre, force est de constater que cette maxime colle à son actualité.

Dans l’univers musical, où la règle prisée est d’être sous les feux de la rampe, Billy Valentine a brillé par la discrétion, voire une “absence”. Mais une discrétion remarquée et remarquable. Les raisons de cette option, il est le seul à pouvoir les donner. Pourtant, Billy Valentine n’est pas une voix aussi anodine que l’on pourrait penser. Il est la justification, la preuve, que l’on peut, pendant 50 ans, mener une carrière tout en n’étant pas forcément sous les feux des projecteurs. Accomplir un travail de l’ombre qui vous octroie une stature d’envergure internationale, surtout lorsque vous disposez d’arguments pour…En plus de posséder un merveilleux organe vocal, sa plume n’est pas en reste, puisque parmi ses collaborations, Ray Charles, Burt Bacharah, les Neville Brothers, Simply Red et bien d’autres. Qu’est ce qui le fait sortir de l’ombre ? Nous n’en saurons peut-être jamais les raisons. Par contre, il a tous les arguments requis dans le domaine, qui justifient enfin cette mise en lumière, et c’est ce qu’il nous livre dans cette galette de huit plages.

Billy Valentine/Facebook

Entre jazz et soul, Billy Valentine se glisse et fait dire à l’album l’étendue de sa pureté vocale. De Curtis Mayfield, Prince en passant par Pharoah Sanders, Stevie Wonder à Gil Scott Heron, accompagnés de musiciens à la hauteur, il nous enchante. Allez de suite écouter Wade in the water, si vous n’êtes pas subjugué par un Larry Goldings au jeu léché et entraînant sur son piano. Ou dans We The People Who Are Darker Then Blue et dans The Creator Has A Master Plan, lorsque la basse de Linda May Han Oh tonne avec beaucoup d’autorité, aux côtés de celle de Pino Palladino. Une touche de féminité qui donne une autre sensibilité à l’assise rythmique de l’album. Jeff Parker et Theo Crocker et d’autres pour encadrer ce délice vocal.

Un disque qui a maturé pendant 50 ans, et porte en lui les garanties d’une inscription dans la postérité par la qualité des thèmes abordés et la beauté de leurs interprétations. Il y a des disques dont on ne saurait se dispenser pour leur caractère exceptionnel, et celui-ci appartient à cette catégorie.

Extrait de Wade In The Water
Jean-Jacques Dikongué

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