Chroniques

“TWO ROSES”, un album dont les épines invitent à la caresse.

C’est le 16 avril dernier, qu’Avishai Cohen a officiellement présenté ses roses au public. Fruit d’une collaboration avec le Gothenburg Symphony Orchestra, le tout sous la direction d’Alexander Hanson, chez le label Naïve / Believe. Ceux qui suivent le contrebassiste retrouveront certaines sonorités sous une orchestration nouvelle.

Jouer et chanter sa musique avec un orchestre symphonique, c’est une chose à part, c’est une expérience aussi forte que spécifique. S’il n’y avait pas une si grande différence dans la façon de les revêtir, c’est-à-dire de les accompagner d’un orchestre symphonique, je n’aurais pas repris mes morceaux. Mais je crois que ça leur donne une nouvelle vie, ça leur insuffle quelques chose de très différent.

Avishai Cohen
For Tribune2lArtiste by Courtesy of Bernard RIE

Contrairement à la pensée admise et commune, le détail ici ne révèle pas la présence ou la cachette du diable. Il faut plutôt le considérer en l’espèce, comme indication sur la bonne qualité du nouveau projet que délivre le contre-bassiste Avishai Cohen et qui porte le nom de “Two Roses“. Le détail ici est gage d’un travail bien fait. Il est tout simplement sublimation.

Ce n’est pas tant le fait que ce soit un disque accompagné par un orchestre symphonique comme beaucoup en rêvent d’enregistrer; ce qui donne à cet album toute son aura, c’est davantage la qualité des détails qui y sont dissimulés. Car l’ensemble symphonique aurait pu noyer la virtuosité des Mark Guiliana et d’Elchin Shirinov pour ne laisser paraître qu’un bloc lumineux mais sans reflets.

Et parmi ces détails susceptibles de vous aiguiller, le solo de batterie de Mark Guiliana dans Emotional strorm, huitième ou douzième piste (selon que vous ayez le Cd ou le vinyl) sur les 14 que compte l’album, un vrai régal. Ou encore dans le titre éponyme, dans lequel Elchin Shirinov est magistral. Et si vous êtes de nature à vous abandonner à l’enivrement de la beauté, alors plongez dans la piste Arab Medley .

Il y a des épines comme cela, comme celles qui entourent Two Roses, qui se laissent aisément caresser, se laissent saisir, pour humer le doux parfum de la rose. C’est ainsi qu’il faut aborder cet album qui fait montre de beaucoup de générosité. Et toute sa force réside dans la bonne exploitation de leurs couloirs lorsque l’occasion leur a été donnée, par les deux autres musiciens avec lesquels Avishai forme le trio.

Arab Medley

Jean-Jacques Dikongué

.

Recent Posts

MAVIS STAPLES de retour au Casino de Paris.

L'un des événements majeurs en France, dans le cadre de ces concerts que l’on qualifierait…

4 jours ago

“LéNo” l’enivrant voyage musical de deux caméléons.

Arnaud Dolmen: " (LéNo) vient de nos prénoms respectifs. Et le fil conducteur de cet…

1 mois ago

“WHO KILLED AI ?” de Kenny Garrett, dans la pure tradition du Maître.

"Ma palette est ouverte à tous les types de musique…() «Je ne pense pas que…

1 mois ago

“Who’s Gonna Play The Melody”.

Le titre indique déjà toute la problématique qui se posera aux mélomanes et fans des…

1 mois ago

Moreira Chonguiça: “Sometimes you think, you’re in a dark room, (…) but it’s only a light”

"We can carry on doing positive things(…) music doesn’t exist whitout those who make music."…

2 mois ago

AWA LY & HK deux étranges étrangers électrisent “Jean Carmet”

La commune de Mûrs-Erigné dans le Maine et Loire était la dernière étape, d’une série…

3 mois ago