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Thomas Enhco annonce Barbara Hendricks…

Tournai Jazz Festival: Thomas Enhco et Barbara Hendricks en lice dans la salle Jean NOTÉ

Après la mise en condition par le Big Band du conservatoire de Tournai, Thomas Enhco et Barbara Hendricks viendront tour à tour, plonger le public dans l’ambiance du festival. Le changement de salle (passage de la salle Lucas à la salle Jean NOTÉ) était en soi une indication du sérieux de l’affiche et montrait la cote des artistes. Si dans la salle Lucas, il est assez aisé d’apprécier la prestation des performers et, si l’envie vous prend, se déhancher à volonté ; la disposition de la salle Jean NOTÉ, le permet moins. On n’est plus dans l’écoute contemplative que dans le mouvement. Ce qui est compensé par un confort plus alimenté. Pour autant, il faut être un Kenny Garrett, avec plein d’audace et un zeste de “folie” pour maintenir debout le public déchaîné par un finish groovant ce, pendant près de 30 min dans une ambiance très cadencée et hot.
Thomas Enhco ouvre les hostilités…

Son assurance sur scène ne laisse plus place à aucun doute, quant à la capacité du pianiste à retourner à son avantage, celles et ceux qui émettent des réserves à son sujet. Le jeune pianiste français dont le troisième album est attendu dans quelques semaines est simplement beau à voir, agréable à écouter. Il a la précision et la vivacité des grands, occupe l’espace comme peu, dans les mêmes conditions, peuvent ou savent le faire. Seul sur scène et confortablement installé devant son piano, 1 heure et demie durant, il a merveilleusement entretenu son auditoire. Un récital de haute volée. Un one-man show pianistique qui en dit long sur son potentiel.


Barbara Hendricks rappelle les fondements du blues et du jazz

Avec un répertoire emprunté au Blues, Barbara Hendricks, accompagnée de ses musiciens et accessoirement compatriotes (Mathias Algotsson :Piano et Orgue et Max Schultz : guitare), a replongé le public dans ce qu’était le vécu des noirs aux États-Unis ou ailleurs, où la haine avait volontairement décidé d’agir.
De Trouble in my mind jusqu’à Strange fruit, en passant par Down in Mississipi et bien d’autres titres encore, Barbara Hendricks a d’abord rappelé ce qu’était l’essence du jazz…la forme, comme d’habitude, a elle aussi, été à l’image de cette grande dame, c’est-à-dire, de toute beauté.

Jean-Jacques Dikongué

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