Chroniques

Anna Maria JOPEK, cette voix chaude qui nous vient de la Pologne, et qui enchante la planète jazz.

Le constat que l’on fait, lorsqu’on lit sa bio ou lorsqu’on l’écoute, chez la polonaise Anna Maria Jopek, tout dans ce qu’elle fait, ou a déjà fait, commence très tôt et va vite. Si on était un brin futé, nous dirions, qu’avec elle, l’adage colle très bien : Aux âmes bien nées, la valeur n’est pas fonction des nombres d’années.

Vocaliste, compositrice, improvisatrice, et pianiste par la force des choses ; car bien qu’ayant consacré 17 années au piano, Anna Maria Jopek se considère avant tout comme vocaliste. Cette vocation qui lui est venue un soir, lorsqu’elle a écouté Wanda Warska dans Night Train . La voix de cette dernière l’orientant vers d’autres, telles que : Ella Fitzgerald, Billie Holydays, Shirley  HORN et Joni Mitchell. Mais plus déterminant dans son choix de la voix comme instrument de prédilection, aura été cette phrase de son professeur de chant (également celui de son père,) Daria Iwinska : ” ….(…), chanter un est art/métier comme un autre, alors, apprends-le des meilleurs.” Et au regard de ses nombreux projets, on s’aperçoit qu’elle applique à la lettre le principe.

Anna Maria Jopek fait partie de la troisième génération de musiciens dans sa famille. De cet apprentissage avec Daria, Anna retiendra, une chose : « De ces années, j’ai appris une chose, que la voix humaine ne connait pas de limites ; les seules limites sont celles de nos pensées étroites et de nos croyances erronées »

 

Gonzalo & Anna Maria /©Robert Wolanski

 

Fonctionnant par projets, AMJ en a fait avec des personnalités, des pointures. En attendant donc le prochain qui normalement est prévu pour 2019 avec Brandford Marsalis, MINIONE (D’antan) est son dernier projet en date, et en collaboration avec le pianiste cubain Gonzalo Rubalcaba. Avec également les participations d’Ernesto Simpson à la batterie, Armando Gola à la basse. Un mélange dont on ne se lasse pas, doctement fait de tango argentin et les mélodies slaves, les influences cubaines et beaucoup d’espace fait au jazz par des improvisations. La voix d’Anna Marie Jopek et le lyrisme au piano de Rubalcaba offrent des évasions idylliques de toute beauté. MINIONE, un compagnon de tous les instants.

En écoute, un extrait de :”Kogo Nasza Miłość Obchodzi = Who Cares For Our Love”

Jean-Jacques Dikongué

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