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GoGo Penguin s’impose au chabada.

21heures 10, l’impatience des spectateurs prend fin. Apparaissent enfin 4 jeunes gens (le trio + ingénieur du son) à l’apparence normale; et dans leur attitude, rien n’indique qu’ils vont en découdre. Les 3 qui occuperont la scène, un brin timides, on se sent comme forcé d’être en empathie avec eux. Ce sentiment est encore amplifié lorsque le contrebassiste prend la parole et glisse quelques mots en français en guise d’introduction.

Et pourtant sous ces nonchalantes apparences, se dissimulent de sacrés clients qui, 90 minutes durant, vous électrisent par leur entrain et leur puissance. Empathie, communion et respect s’imposent à vous par le biais de leur bonne prestation. Une cohésion qui demande juste quelques petits réglages, et les mancunéens sont au top. Car ce qu’ils offrent sur scène est tout simplement époustouflant.

Le 30 janvier dernier, parlant des nouvelles signatures chez Decca Records, nous évoquions parmi les recrues, les GoGo Penguin. Un trio jazz mancunéen composé de Chris Illingworth: piano, Nick Blacka : contrebasse et de Rob Turner : batterie.

On assiste à de sortes de dialogues et parfois à des discussions durant lesquelles, les arguments de chaque instrument sont écoutés par les deux autres ; en aucun moment, on entend un éclat venant de l’un ou de l’autre. Ils ont une bien toute autre lecture du jazz qui leur appartient et qui est de toute beauté.

©Tribune2lartiste

 

En apparence, on n’a pas envie de leur accorder quelconque attention, musicalement parlant. Le nom du groupe qui peut susciter ricanement et renvoyer à un dessin animé pour enfants, une pochette du disque qu’on qualifierait de quelconque. Et c’est justement l’erreur à ne pas commettre. Car c’est évidemment dans ces détails que se cache, non pas le diable, mais leur redoutable efficacité. Une fois qu’ils se laissent découvrir en allant les découvrir. Ils vous subjuguent par leur approche.

La scène n’est-elle pas l’épreuve de vérité pour les artistes-musiciens ? L’impression, la bonne impression laissée lors de la présentation chez Decca Records a trouvé sa confirmation sur la scène du Chabada. On ne peut que dire Go ahead GOGO PENGUIN !

Jean-Jacques Dikongué

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