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G’NY chante sa “LIBÈTÉ”

Après un long et minutieux travail de balisage dont « Péyi Mwen » ou encore « Fanm Isi » sont les précieux témoignages, LIBÈTÉ s’offre tant à son auteur qu’à son public de plus en plus nombreux, comme la destination finale, mais pas définitive, d’un parcours qui ne fait que s’ouvrir au monde.

Écrin de 12 titres qui officiellement sort le 15 de ce mois et reprend les deux titres sus cités, LIBÈTÉ est l’occasion de découvrir une G’NY dans toute sa plénitude. Un album qui apporte un nouveau coloris dans le paysage musical antillais. Avec LIBÈTÉ, G’NY se balade dans les influences de son temps sans trahir ses fondamentaux avec des mélodies de qualité.

Dans LIBÈTÉ, on voyage en chaloupant, en swinguant, en vibrant avec une orchestration harmonieuse pour soutenir les diverses émotions que suscitent les modulations vocales de G’NY dans cette traversée.

Des collaborations de choix.
Dans sa quête de libèté, G’NY a compris qu’elle ne peut aussi trouver partie de son sens, qu’en associant sa voix à celles de l’audace, du courage comme ceci est exprimé dans la chanson Zyé ki lach avec Valérie Louri. Une logique qui se poursuit et apporte une autre dimension à cette quête, lorsqu’elle associe Jocelyne Béroad dans Mizik An Nou. Comme la transmission de l’héritage, un passage de relais, une continuité du combat d’une Musique antillaise qui décidément se moque des frontières entre la Gwada et Madinina pour toujours alé douvan…dans sa conquête.
Le choix de l’instrumentation (en l’espèce la présence du Ka et des percussions) dans ces chansons, ainsi que dans les chansons Afrikafé et Péyi Mwen, est tout aussi révélateur et montre son ancrage dans ce que G’NY porte de fort en elle.

LIBÈTÉ, le premier album d’une série que nous espérons aussi savoureux, est un signe que nous annoncions parlant de son single Fanm Isi; G’NY est bel et bien le nouvel élan d’une musique antillaise qui s’affranchit de certains codes pour aller plus loin, tout en ne se reniant pas.

En écoute “libèté”

Jean-Jacques Dikongué

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