Chroniques

“Feathers”, Thomas Enhco voyage léger et bien.

Dans moins de 48 heures, Feathers, le dernier album de Thomas Enhco, signé sous le label Verve, sera dans les bacs…Nous vous parlions déjà de ce jeune homme pétri de musique dans un précédent billet.

Feathers, comme une plume, alors nous disons une belle plume ! Des textes beaux, élégants et profonds qui, même joués au piano, comme c’est le cas dans toute cette belle aventure, se lisent aisément et touchent les sensibilités.

Feathers comme léger ? C’est tout le défi que s’est lancé le jeune prodige français et qu’il a relevé avec beaucoup de brio. Faire un album piano sans y ajouter autre chose ; cela fait en effet, en terme d’instrumentation, léger. Mais, léger ne signifie pas défaut de profondeur. Et, pour pouvoir aller en profondeur comme l’a fait Thomas dans Feathers, il aura fallu voyager léger et efficacement. Et comme on dit, “This is a real feather in your cap” mister Enhco.

©Tribune2lArtiste/Thomas Enhco

Dans Feathers, on se balade du classique au jazz (quoi de moins étonnant, lorsqu’on connait les fondamentaux de T.Encho) et les motifs y sont soigneusement dessinés et d’une richesse. De la même façon qu’on peut passer de l’écoute à une sorte d’enjaillement. 10 pistes qui sont des émanations authentiques de Thomas et qui de fait, l’instituent comme auteur- compositeur d’envergure.
Album autobiographique par excellence, Feathers séduit aussi par l’anecdote que cache le titre “Looking for the moose”. Dans sa quête d’inspiration, Thomas s’aventure et parfois flirte avec le danger. Mais, même cette maman élan, a su se laisser attendrir par le jeune pianiste, elle qui ne supporte pas qu’on l’approche en compagnie de ses petits. Feathers, nous raconte les aventures d’un pianiste de plus en plus séduisant et qui nous inspire cette simple interrogation : jusqu’où nous mènera-t-il ?

Feathers montre, comme généralement ces grandes œuvres, grandes parce que “simples“, comment l’on peut accéder à la profondeur des choses (l’essentiel) sans forcément se parer du “lourd“.

En écoute “Looking for the moose”

Jean-Jacques Dikongué

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