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Dee Dee Bridgewater électrise le public aux Saveurs Jazz.

Partie ou venue pour rendre hommage à Horace Silver, une restructuration de la line-up de dernière minute, une chaleur quelque peu accablante, malgré l’expérience qui est la sienne, bien malin qui aurait pu parier sur une prestation de très haute voltige que celle offerte par miss Dee Dee et ses valeureux briscards. Et pourtant, pourtant…nous n’aimons que cette impressionnante Bridgewater, qui a séduit par sa pétillante présence, sa prestance et sa simplicité.

Après la magistrale prestation de John Laughlin en ouverture du festival, nous posions la question suivante : le festival était-il plié ? Les prochains protagonistes seraient-ils capables d’aller chercher plus précieux, plus noble, plus électrisant que ce qu’avaient offert le guitariste anglais et ses musiciens ?

Sur la scène du parc hier, après une brillante et charmante première partie de Hugh Coltman, c’était au tour de Dee Dee Bridgewater de poser sa voix, son regard, et finalement sa main sur le festival, pour répondre au sain défi musical de John Laughlin, puis d’emballer un public encore plus nombreux et connaisseur.

©Tribune2lartiste/Dee Dee Bridgewater

 

Émerillonnée, mettant humour et séduction au service de sa technique et de son punch, Dee Dee Bridgewater a remis une copie exemplaire, qui restera dans les annales des Saveurs jazz. Une copie qui rappelle, que l’eau n’a pas tant coulé sous le pont, et qu’elle reste bel et bien, une des valeurs refuges du jazz pour qui en douterait.

Évidemment, une prestation qui n’aurait pas eu une telle saveur, puisqu’il est toujours question de saveurs dans ce festival qui porte bien son nom, sans des musiciens aussi affûtés et qui ont fait parler leur métier. Du sémillant Thierry Eliez au piano, au discret mais combien tonique Thomas Bramerie à la contrebasse en passant par l’inusable André Ceccarelli à la batterie, le virevoltant Lionel Belmondo au saxophone et le mordant Nicolas Folmer à la trompette, la poudre musicale a retenti et bien.

Nul doute que lancé comme tel, le festival Saveurs jazz réserve encore de nombreuses surprises…A vos billets pour ne rien manquer.

Jean-Jacques Dikongué

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