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Christine Salem: sereine, ferme et entrainante dans Larg Pa Lo Kor.

Il y a des refus, des entêtements qui au final, donnent raison à leurs auteurs. Larg Pa Lo Kor, sixième album de Christine Salem, résonne comme le refus du conventionnel, pour s’insérer dans la conviction profonde, dans le respect instinctif de l’Essentiel pour en tirer pleinement tous les bénéfices. Un maloya qui certes épouse les contours de l’époque tout en repoussant le conformisme qui lui est inhérent, pour profondément demeurer ancré dans ses racines. Et qui mieux que Christine Salem pour en être la voix la plus emblématique.

©Samuel Nja Kwa /Tribune2lartiste

 

D’aucuns disent, on ne change pas une équipe qui gagne. Pourquoi devrait-il en être autrement avec Christine Salem ? Après cinq albums desquels l’empreinte, l’ADN musical de Salem est issue. Et Christine Salem utilise la formule : « Non, on ne retourne pas là-bas, on reste ici ! ». Une formule qui résume à la fois la personne et la musique de Christine Salem ; c’est-à-dire un esprit libre et elle y tient. « Non, on ne retourne pas là-bas, on reste ici ! », c’est la réponse que fait le feeling à la technique livresque. C’est la réponse d’une oreille aiguisée et avisée et d’un regard aguerri et pointilleux qui, sans concession aucune, portent une attention sur les traditions de son patrimoine musical ancestral, surtout lorsqu’elles sont une réelle source d’inspiration.

Larg Pa Lo Kor nait du refus de ce conformisme ambiant, pour proposer différentes lectures stylistiques sur 12 magnifiques plages. Un album qui nous renvoie l’image d’une Christine Salem arrivée à maturité de son art. Si l’album s’ouvre par une ode à l’audace, à l’espoir par le titre mama don’t give up, nous aimerions clore ce propos par cette formule :Salem don’t give up and still believe in your « ici ».

En écoute: “tapaz”

Jean-Jacques Dikongué

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