Live

Charlier, Sourisse & leur Multiquarium Big Band mettent Jaco Pastorius en feu à l’espace carpeaux .

Nous sommes confrontés chaque jour à une réalité qui n’est pas la nôtre parce qu’elle nous empêche d’être. La fabrique du désespoir fonctionne au départ d’une mutilation existentielle… 

Pierre Drachline dans “Eloge de l’imposture”

On ne peut ne pas admettre que ce propos qui parait en 2013 (les prémisses et les bâtisseurs de cette fabrique du désespoir étaient déjà palpables et actifs) colle si bien à l’actualité et a le mérite de mettre en relief, aujourd’hui encore plus qu’hier, la mutilation existentielle subie dans toute sa splendeur.

L’heure est à couvrir les feux, à se demander si couvrir un feu qui s’alimente de la constance des errements comme l’affirment les observateurs avertis, permet forcément de l’éteindre; à moins que, comme l’exprime George Darien, “On ne peut rien pour un peuple épris de sa servitude...”. Pendant ce temps, les deux complices et comparses pour le coup, en allumaient le 15 octobre dernier, un, d’une toute autre nature, mais ô combien nécessaire à l’existence celui-là…

André Charlier/Benoît Sourisse et le Multiquarium Big Band

Un quart de siècle d’existence, cela se fête. Et pour l’occasion, André Charlier et Benoît Sourisse respectivement batteur et pianiste, n’ont pas lésiné sur la recette. C’est dans une salle comble, tenant compte des restrictions sécuri-sanitaires que le Multiquarium Big Band a présenté leur album « Remember JACO », hommage riche en sons à Jaco Pastorius, qui officiellement, sortait le lendemain du concert.

Témoins privilégiés de cette présentation scénique, tous ceux qui ont pris part à cette soirée à laquelle,  le caméléon Bireli Lagrène porte l’immense et lourde responsabilité de jouer la partition Jaco Pastorius dans l’opus, ne sauront que vous conseiller en cette période de confinement et de froid, l’écoute de ce chaleureux opus. Une véritable hagiographie musicale rendue à cet esthète de la guitare basse, et dont l’écoute en ces temps moroses, ternes et troubles, sans forcément être une panacée à la situation ambiante, se révèle comme un efficace soulagement, une réelle atténuation.

Jean-Jacques Dikongué

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