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Une programmation 100% féminine qui a tenu toutes ses promesses, par la qualité des intervenantes. Lianne La Havas impériale, Maë Defays conquérante et Imany spectaculaire.

La soirée du 08 juillet dernier au Théâtre antique de Vienne réunissait Lianne La Havas, Imany et Mae Defays. C’est dire qu’elle était 100% portée féminine et suscité l’enthousiasme du public. Ce qui n’est pas pour déplaire la guitariste Sophie Hunger qui, dans sa tribune au Der Spiegel du 16 juin dernier, abordait le sujet, déplorant la misère des programmations dans des festivals majeurs, d’artistes féminins, sous le titre de “Rede Nicht nur, bucht frauen !” .

Pour ses 40 ans, le directeur artistique ainsi que le programmateur de Jazz à Vienne ont été sensibles à cette problématique et ont joué la carte de l’équilibre. Une programmation encourageante qui a également fait le pari du mixage entre les figures connues et celles qui le sont moins. Et cette vision est celle que compte poursuivre Benjamin Tanguy, l’actuel directeur artistique de JàV.

Lianne La Havas/©Tribune2lArtiste

Si la tendance côté médias classiques avait été d’orienter du côté d’Imany et pour cause…, nous avons plutôt été bluffés par les prestations de Lianne La Havas et de la petite surprise de la soirée Maë Defays. La confirmation d’un talent hors du commun d’un côté et la révélation d’une jeune pousse pleine de promesses de l’autre.

L’anglaise, seule pendant 90 minutes, a régalé le public par une prouesse digne de la confiance, que lui avait déjà témoignée Prince. Où trouve-t-elle ce charme, cette énergie, cette magie pour ainsi accrocher, capter et soumettre le public à lui témoigner une telle reconnaissance. C’est parce que la jeune femme fait partie des performers de grande classe. Et à mesure que le temps passe, elle le démontre. Magistrale, l’anglaise l’a été et a confirmé qu’il faut compter avec elle pour pour plusieurs années.

Maë Defays/©Tribune2lArtiste

La surprise, disions-nous, vient de la jeune Maë Defays. Elle n’a pas que fait être la remplaçante de luxe, pour pallier le forfait de l’anglaise Arlo Parks. Avec sa formation, constituée de Camille Bigeault à la batterie et de Clélya Abraham au piano (décidément, les filles de la fratrie Abraham bougent. Le 07/juillet Cynthia Abraham accompagnait Anne Paceo), la guitariste a marqué les esprits.

Jean-Jacques Dikongué

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