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Peter Edwards délivre une galette saine et digne de son rang…

L’innocence de son visage d’ange, sa pseudo nonchalance affichée lorsqu’il n’est pas sur scène, est capable de vous désorienter et contraste avec la pugnacité qu’il dégage une fois au contact de son piano. Car une fois sur scène, Peter Edwards devient une autre personne, un tueur comme on dit, qui vous envoute par la finesse et la subtilité de son jeu.

Peter Edwards ? Ce nom ne vous est pas encore familier ? Ce n’est plus qu’une question de temps, le temps d’une écoute de Safe & Sound, son premier opus, pour vous familiariser et pourquoi  pas, vous engouer de ce pianiste qui compte parmi les meilleurs de sa génération et très en verve dans le milieu jazz londonien en particulier et britannique tout simplement.

C’est aux cotés de Zara McFarlane que, pour la première fois, nous découvrions ce pianiste, auteur-compositeur et directeur musical dont le talent est reconnu non seulement dans le milieu jazz londonien et britannique, mais aussi au-delà, comme en témoigne la liste de ses collaborations. Cet ancien pensionnaire de la Trinity Laban Conservatoire of Music and Dance sait de quoi il retourne lorsqu’il aborde son instrument.

 

Peter Edwards/©Tribune2lartiste.com

 

Dans Safe & Sound, une galette de 10 titres (9 précisément+1 intermède de 0.52 sous le titre de Finishing Touches), Peter Edwards s’est entouré de ses potes [Max Luthert à la Bass et Moses Boyd à la Batterie], les mêmes avec lesquels ils tournent avec Zara McFarlane. Le trio fait la démonstration dans Safe & Sound, si besoin était, qu’individuellement, chacun des musiciens n’usurpe son statut. Car cet album reflète la qualité et la beauté de l’amitié qui lie ses intervenants.

Safe & Sound, participe de ce que, parlant de sa musique, Peter Edwards affirmait : “My intention is to paint pictures with music. My band creates from a palette of colourful soundscapes, intricate rhythms and dexterous grooves. We use these elements to seize the moment in imaginative ways. I believe ‘Safe and Sound’ is body of work that will have an audience gripped and keep listeners on the very edge of their seats.”

Safe & Sound ne fait pas que captiver ou clouer l’auditeur ou l’auditrice sur son siège, il l’envoute et le soumet à un certain raffinement.

Les Mobo Awards 2014 auront fort à faire pour départager cette bande d’amis qui « s’affronte » dans la catégorie jazz par le biais de deux albums, à savoir : celui de Zara McFarlane et Safe & Sound, le précieux bijou poli par Peter Edwards.

 

Jean-Jacques Dikongué

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