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La traversée du Maine & Loire, à Angers, AYO gagne la bataille des Ponts-de-Cé.

Quoi d’autres comme palliatifs, lorsque affligés par des travers en tous genres, peut-on disposer pour se sentir enfin un peu vivre ? La réponse est à trouver dans la musique, comme l’exprimait Friedrich Nietzsche : “La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil.“. Une leçon que les Traver’Cé Musicales appliquent cette année, du 2 au 4 juillet.

Loin de celle du 7 août 1620, connue sous le nom des Drôleries des Ponts-de-Cé , la bataille hier aux de Ponts-de-Cé était d’une toute autre nature, comme les traversées étaient plutôt musicales et rêveuses que sous le crépitement des obus. Les Traver’Cé Musicales des Ponts-de- Cé, par la douceur et l’énergie de l’artiste phare de la journée, ont su redonner sens à la vie aux populations locales, répondant à ces nombreux travers auxquels les décisions erratiques des politiques assignent la culture, rompant l’instant de ce rendez-vous, tout exil.

AYO/©Tribune2lArtiste

Le public assez hétéroclite, a été sous le charme ravageur de la chanteuse Ayọ et sa fine équipe, dont Freddy Koella : guitare – Denis Benarrosh : batterie  – Gael Rakotondrabe : piano et Laurent Vernerey : contre-basse. Un répertoire savamment concocté et consensuel, dans lequel tout le monde a su trouver son compte. Alliant puissance et douceur, avec des musiciens d’une justesse bien cousue, Ayo a régalé le public. Son “indescriptible et enviable cauchemar” vécu à Tahiti pendant 5 mois, en plus des désagréments qui vont avec, tels le surf, le soleil etc, en ont fait une artiste encore épanouie et qui n’avait qu’une envie, partager le bonheur qu’elle transpire. De Bob Marley en passant par le répertoire de la Motown, elle a su faire l’équilibre, parcourant aussi ses propres compositions par un correct dosage entre anciennes et nouvelles chansons. Un vrai bol de bonheur qui sait illuminer les visages et dont on prend du plaisir à voir sur scène. Aller voir AYO sur scène est également la voie royale, pour entrer en contact avec “Royal“, son dernier album cathartique.

Jean-Jacques Dikongué

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