“Tous les chemins mènent à Rome”, nous apprend le dicton. La polysémie de l’expression trouve aussi sa justification dans le domaine musical. Oui, on peut s’égarer, et trouver ainsi la mesure, le rythme, le tout dans une harmonie parfaite. Et c’est ce que prouve cette bande de 4 égarés, que sont Ballaké Sissoko (kora), Vincent Segal (violoncelle), Vincent Peirani (accordéon) et Émile Parisien (saxophone).
Les égarés, sont un sacré alliage mélodique qui vous fait voyager dans divers thématiques sans aucune prétention de la performance. Les quelques fulgurances solos que l’on peut observer ne sont qu’au service de la décoration. Mais dans l’ensemble, c’est l’harmonie parfaite qui règne entre ces 4 instrumentistes.
Nous ne savons pas ce que cela donne comme disque, mais sur scène, quel régal de les voir. Les amoureux (comme nous le sommes de ce côté) du saxophoniste Émile Parisien, vont souffrir avec lui, de ne pas le voir nous esquisser ses coups de savate dont il a le secret, quand il joue debout. Bien que, même assis, il ne soit pas si mauvais. Mais attention, car Vincent Peirani dans l’exercice, en position assisse, tente de lui ravir la palme.
Ils sont simplement fantastiques ces 4 égarés. S’ils passent dans les environs, aucune hésitation à avoir, c’est du bon, c’est du jouissif, c’est de la musique, comme on aime la voir se faire sur scène.
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