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Ces rythmes africains qui font de hauts gradés chez les autres.

Ils sont légions dans la musique dite ’’moderne’’ et dans le monde occidental qui, sans toutefois nier leur savoir-faire, sont tout de même hissés au rang de grands musiciens grâce à l’apport non seulement des rythmes, mais aussi et surtout de ces artistes-musiciens africains. Mais, ce n’est pas de leur faute, si les africains eux-mêmes continuent de se voir petits devant leurs collègues. Encore faut-il que ces africains les voient comme tels et sortent de la vision christique qu’ils en ont pour beaucoup d’entre eux. A chacun de connaitre, voire de définir son référentiel.

©journal.jazz.ru/Guy Nsangué Akwa, Jean-Luc Ponty

 

En incorporant ces musiciens africains dans leurs ’bands’, leurs collègues occidentaux ne posent pas des actes qui relèvent de la philanthropie; et cela, les musiciens africains devraient l’intégrer et considérer que, c’est seulement à leur talent très souvent au dessus de celui à qui les lauriers reviennent hélas qui suscite cette incorporation. Tout est question de référentiel allons-nous dire.

Mais les artistes africains sont-ils conscients du ’’pouvoir’’ que leur confère leur savoir-faire pour cesser de voir leur incorporation comme une faveur ou une consécration ? Hélas non ! Vaste question dont partie de la réponse se trouve également en la capacité des états africains à investir dans le culturel par des infrastructures de qualité et à avoir une politique portée vers la valorisation de la culture.

Au-delà de l’attrait de l’exotisme, si les services des artistes et en l’espèce des instrumentistes africains sont sollicités, c’est grâce à leur immense talent au dessus de la moyenne. Ils ne sont pas forts parce qu’ils jouent avec un tel ou un autre vu grand dans le référentiel occidental ou ailleurs, mais ils confirment juste qu’ils sont au-dessus de la mêlée à travers le monde.

Vérifions en écoutant ’’Speak Out’’ de Jean-Luc Ponty avec son aréopage de talents dont Guy Nsangué Akwa, Martino Atangana, Mokthar Samba pour ne citer que ceux là. Nul doute qu’au Cameroun, on lui donnerait à cette chanson du coté de Nkomo, Super Paquita ou Eldodo un autre titre bien local….Mais dansons tout de même sur cette belle musique accompagnée d’un si beau coup de violon.

Jean-Jacques Dikongué

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