Assurer la protection sociale de l’artiste, est l’une des nombreuses propositions que l’ACM (Association Camerounaise des Métiers de la Musique) dont je suis le chargé des relations internationales a faite en 2008. Mais au préalable, nous avions demandé à rencontrer le 1er ministre, ainsi que le président de l’assemblée nationale parce que nous estimons que la piraterie étant le fléau majeur de l’artiste camerounais, il était impératif que l’assemblée nationale vote une loi punissant clairement tout acte de piraterie musicale, et par conséquent que les pouvoirs publics s’impliquent dans la lutte contre cette gangrène, comme ils l’ont fait à un moment pour les DVD de pornographie qui se vendaient allègrement au bord de la route.
Une carte de l’artiste est nécessaire, mais il faut aller encore plus loin. Ceci dit, tant que le politique ne prend pas de réelles décisions concernant le statut de l’artiste, les choses auront du mal à bouger, car comme on dit “aux grands maux de grands remèdes”. Il faut des lois, des arrêtés préfectoraux…etc. J’ai été sidéré, après un entretien avec un de nos députés qui m’expliquait que la piraterie contribuait à “l’économie parallèle de notre pays”, et qu’en quelque sorte il faut “laisser se débrouiller les gens”, comprenez par là que les pirates sont des gens sans boulot, qui se “débrouillent”…Çà c’est le Cameroun!!!
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