Matthieu Eskenazi “Emana”, le plus camerounais des bassistes français.

©Hua Man Du
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La fine fleur musicale camerounaise l’a baptisé ’’Emana’’, pour sa grande capacité à s’adapter et à s’enraciner dans les rythmes aussi cadencés que variés de notre très riche patrimoine musical. Cette adaptation et cet enracinement aux diverses musicalités africaines et camerounaises en particulier ne sont, en effet, pas le fruit du hasard et ne sauraient surprendre si l’on ausculte le ‘petit’ détail qui jalonne la trajectoire de ’’Emana’’.

En effet, dans son apprentissage musical qui commence par le piano, le camerounais d’adoption se découvre également une passion pour la guitare basse. Dans son apprentissage des rudiments et des subtilités de cet instrument, il a parmi ses enseignants, la bienveillance et la protection de l’ancien chef d’orchestre de Manu Dibango et lauréat du conservatoire de Marseille Noël Ekwabi. C’est grâce au discret et redoutable bassiste camerounais Papa Nono que ’’Emana’’ a appris à donner du tonus à ses racines et à s’abreuver de la sève musicale  camerounaise et de celle des autres rythmes d’Afrique.

’’Emana’’, c’est Matthieu Eskenazi, dont le jeu aussi fluide, juste que véloce rappelle à s’y méprendre, celui de ses pairs camerounais. De toutes évidences, il est le plus camerounais des bassistes français.

©Hua Man Du
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