Un BIS pour les BIS 2018 : une huitième édition aussi éloquente que flamboyante.

Les gestes étaient quasiment les mêmes. Les mouvements des nombreuses personnes présentes dans l’enceinte ne trompaient guère. Après une telle effervescence de 48 heures, la cité des congrès semblait, au fur et à mesure que les stands se démontaient, les poignées de mains et autres baisers d’au revoir cadençaient le rythme, réclamer et retrouver ses habitudes et surtout son calme. La huitième édition des Biennales Internationales du Spectacle (BIS de Nantes) donnait ainsi rendez-vous à dans deux ans, du 22 au 23 janvier 2020, prenant congé des uns et des autres et fermant ainsi les portes des lieux qui les héberge.

Balèze, Intense et Somptueuse, une évaluation qui épouse bien l’acronyme des Biennales Internationales du Spectacle 2018. Trois mots pour qualifier cette plateforme de rencontres professionnelles qui, à chaque édition, imprime une empreinte indélébile dans son rayonnement à l’international. Une édition qui a aussi coïncidé avec la célébration de deux faits majeurs : 1- Le 50ème anniversaire de la« Déclaration de Villeurbanne », signée le 25 mai 1968 par les directeurs des théâtres et des maisons de la culture. 2- Les 10 ans de la « Place des Tournées », marché des tourneurs et producteurs. Le chiffre 8 doit surement être pour quelque chose, au vu de son omniprésence.

 

Entre ateliers, conférences, débats, forums, spectacles et diverses autres activités présentes, la qualité et la richesse de l’offre de la dite édition étaient d’une éloquence, d’une pertinence et d’un flamboyant certains. ==> 13 195 participants + 7,4% par rapport à 2016. ==> 433 exposants (+25%). ==>Plus de 80 débats, forums et ateliers. ==> 266 producteurs et tourneurs présents. ==> 2 967 artistes et spectacles représentés à la « Place des tournées ».

Côté scène musicale, aux côtés des propositions de la Sacem baptisées Scène Sacem Bis, on notait également, la soirée canadienne « Côte à Côte », en plus des spectacles et concerts proposés dans toute la métropole nantaise, pour le plaisir d’un public qui n’a eu de cesse de se multiplier. Nous y reviendrons dans notre rubrique Live. A l’endroit de la Sacem, nous aimerions à l’avenir, que soit dissipé le flou et l’opacité des suites de l’annonce de Lilian Goldstein, sur l’invitation à partager le pot avec les artistes après prestation. Car annoncé avec beaucoup d’enthousiasme et de sincérité surement dans la salle ; une fois que vous vous présentez à l’espace dédié, on vous fait comprendre que, “si vous n’êtes pas la bonne personne”, que vous n y êtes pas admis…par des gens qui appliqueraient à géométrie variable, des consignes qui elles-mêmes, sont tirées par les cheveux dans leur explication.

 

On est, au vu de cette huitième édition, obligé de dire avec le créateur et directeur des BIS Nicolas Marc, que : “Les BIS sont le reflet d’une filière extrêmement dynamique et d’une volonté de renouveler…. Nous relevons aussi un aspect immatériel de ce succès, pas très palpable parfois, mais très important : la disponibilité et la gentillesse de tout le personnel. De l’accueil aux vestiaires, le professionnalisme était de rigueur (c’est le moins qu’on attend du personnel). Par contre, c’est de sa capacité à faire montre d’empathie que dépend aussi le succès d’une organisation, qui la valorise et lui donne une belle image. Et en ce sens, un grand Bravo. Nous faisons un clin d’œil à la gentille Patricia Lopez de la gestion des médias qui, de tous les instants, a toujours su arborer un joli sourire, avoir un gentil mot qui aplanissent le spleen qui envahit les gens de médias, parents pauvres de cette organisation, lorsqu’ils franchissent cet espace. Un espace toujours pas à la hauteur d’une telle organisation…lorsque l’on compare avec d’autres organisations en Europe, qui s’inscrivent dans la même dynamique.

Si les BIS 2018 n’ont pas allumé le feu dans l’enceinte de la cité des congrès pour faire danser tout ce beau monde présent pendant les deux jours, çà y ressemblait, et c’était magnifique. Et c’est vivement et surtout avec beaucoup d’enthousiasme que nous attendons la neuvième édition qui, rappelons-le, se tiendra du 22 au 23 janvier 2020.