Socam: Redevance du droit d’auteur et droits voisin

Alex KokoPar Alex Koko à Dang

Redevance du droit d’auteur et droits voisin : Le rappel à l’ordre  de la Socam. Le délégué régional de la société Camerounaise de l’art musical (Socam) pour le littoral, Assolo Gilbert Mamert , a présidé une séance de travail qui a réuni administrateurs de cette institution et promoteurs de radios, le 09 août 2011 à Douala-Bali

L’ordre du jour de cette réunion qui s’est tenue au siège de la Socam s’articulait autour de : l’exploitation des œuvres musicales par les radios, la tenue des fiches de programme, le paiement de la redevance du droit d’auteur et des droits voisin dans la perspectives d’une collaboration harmonieuse. Selon la décision de 2004 signé par l’ancien ministre de la culture, Grégoire Oyono, le mandat de la redevance annuelle au titre du droit d’auteur par les radios et télévisions est fixé au taux de deux et demi, pour 2,5% des recettes d’exploitation y compris les recettes publicitaires avec un minimum de perception de deux cent cinquante mille (250 00) Fcfa par an, hors taxes. Les radios et télévisions qui diffusent à 80% de leur programme, les produits culturels Camerounais bénéficient d’un battement de 10% sur la redevance du droit d’auteur. Ne sont soumis au paiement de cette redevance que les radios ayant plus d’une année d’existante.

De cette concertation dont l’objectif majeure était de promouvoir la musique Camerounaise, imposer aux mélomanes les meilleurs produits et sensibiliser les promoteurs de radios sur la nécessité de la redevance du droit d’auteur et droits voisin, il est ressortit que seul deux sur l’ensemble des radios que compte la capitale économique Douala, ont eus à s’acquitter une fois de la redevance. Il s’agit notamment de Nostalgie et RTM pour le compte de l’année 2008/2009. «Toutes les radios ont l’obligation de s’arrimer à la réglementation, elles doivent payer leurs droits. » a déclaré le directeur de la Socam, Assolo Gilbert Mamert. « Celles qui refusent de suivre le chemin de la vérité seront sanctionnées. » A-t-il ajouté.

S’agissant de l’exploitation des œuvres musicales, Assolo Gilbert Mamert a conseillé aux promoteurs de mettre un accent sur la diffusion de nos musiques question de promouvoir la culture Camerounaise. A ce sujet les animateurs radio ont été interpellés sur la nécessité de redoubler de vigilance dans l’exercice de cette profession complexe (animation).

Pour Tamwo Isidore, administrateur de la Socam « les animateurs radio ont le devoir et la capacité d’imposer aux mélomanes une musique.  Au lieu de céder leurs espaces aux musiques étrangères, ils gagneraient à promouvoir notre culture à travers leurs émissions”.
Pour Consty Eka, promoteur de la radio Voltage 2  « notre musique est en perte de vitesse, justement à cause de l’amateurisme de nos jeunes artistes. Ils sont tous galvanisés de mépris pour leurs aînés. Pour encourager les animateurs à diffuser leurs œuvres, ces jeunes doivent se rapprocher des aînés, plus matures dans le métier pour afin que ces derniers les aident à arranger leurs musiques. »

Au terme de la réunion, après un débat houleux, il a été proposé, la mise sur pied d’une plate forme qui devra réunir animateurs et artistes pour défendre les intérêts de la musique Camerounaise,  jadis au devant de la scène musicale continentale. Afin de ressortir les meilleurs produits qui seront diffusés sans que ça ne gène personnes. Ladite plate forme sera pilotée par le doyen Consty Eka qui sans tarder après concertation avec Cyril Bojiko, promoteur de radio Balafon, a convoqué une réunion avec les animateurs radio, ce jeudi 11 août 2011 dans un restaurant à Bonapriso.