Merci pour tout Guy Lobé !

GuyOn ne pouvait pas le manquer. Il en avait une qui imposait et qui s’imposait à vous. Si toutefois cette imposante carrure ne vous interpellait toujours pas ; alors sa verve se chargeait de le faire. Il y a plus de dix ans, lors d’une rencontre très amicale, j’ai appris à connaitre l’homme ; car jusqu’à ce jour précis, j’avais, comme de nombreuses personnes, plus connaissance de l’homme publique qu’il était.

Brillant parolier, auteur-compositeur interprète et homme cultivé, image qui contraste, avec ce qu’il donnait volontairement à voir de lui, Guy a toujours su cultiver cet antagonisme. L’artiste musicien préférant la joie de vivre en lieu et place d’un comportement de pseudo star…

Elle sonne encore dans mon esprit, comme de nombreux tubes qu’il laisse au patrimoine musical, cette phrase qu’il m’a dite, et qui résumait si bien le bonhomme ou devrais-je dire, le grand (dans tous les sens du terme) bonhomme qu’il était : “Sango (Monsieur) Dikongué, pour jouer les stars, il faut avoir tous les éléments qui vont avec ; et lorsqu’on ne les a pas, alors on ne fait pas semblant. C’est pour cela que je prends un réel plaisir à me retrouver ici et à papoter.” Lieu improbable pour certains, mais pour une discussion ô combien instructive tant sur son métier, que sur l’individu.

Ce à quoi, je te dis donc aujourd’hui, jour que tu n’as pas choisi pour ton départ vers le grand large: “Guy,tu étais bel et bien une vraie star et pas des moindres ; car une star ne laisse pas indifférent, on peut l’aimer, on peut ne pas l’aimer, mais lorsqu’elle traverse le temps, le lieu, on en parle. Tu n’as jamais rasé les murs et c’est cela une star pour moi.” Car elle est un marqueur de son époque et de son temps. Tu as été et tu resteras un marqueur de ton temps de passage parmi et avec nous…tes œuvres ne parlent-elles pas en ta faveur ? Londo na selele so Muna Sango !