Papy Anza, la nouvelle étoile montante de la musique au Cameroun.

Je n’ai pas sourcillé, lorsqu’il a fallu que j’abandonne mon cursus universitaire pour de la musique. Je me suis imposé une règle simple que je m’applique sans concessions; consacrer 8 heures sur les 24 que compte un jour, chaque jour, pour ma musique…

Ainsi s’exprime,le nouveau phénomène de la musique camerounaise, dès lors qu’il s’agit de son métier.

Il présente la même finesse, la même vivacité d’esprit, et bien-sûr les mêmes aptitudes artistiques que celles de ses illustres ainés et modèles (Richard Bona et Lokoua Kanza) pour lesquels il ne tarit pas d’éloges.  A l’heure où la plupart des chanteurs au Cameroun se croient obligés de piteusement singer un tel ou un tel autre pour essayer d’exister, on prend un immense plaisir à voir un artiste qui cultive sa singularité tout en s’inspirant de…

Auteur, compositeur, interprète, Papy Anza (Papy Mbanda Anza Patrick de son nom) est, comme l’affirmeraient certains, fait pour la musique. Et tout un tas de faisceaux d’indices corroborent cette affirmation. Promis à un avenir académique radieux, il décide pourtant de tout plaquer après son bachelor de biochimie obtenu à 17 ans, pour s’adonner à la musique. Assidu et travailleur, il ne se ménage pas lorsqu’il s’agit de sa musique, ainsi l’artiste musicien : « Je me suis imposé une règle simple que je m’applique sans concessions; consacrer 8 heures sur les 24 que compte un jour, chaque jour, pour ma musique… »

Très tôt orphelin de mère, Papy Anza a, en plus de l’encadrement familial, su fourbir ses armes pour affronter l’adversité de la vie et celle inhérente au monde musical en général et camerounais en particulier. Discipline, probité, rigueur, sérieux et professionnalisme, des éléments qui le distinguent et s’additionnent à l’immense talent qui est le sien, pour en faire un artiste musicien de qualité.

 

Papy Anza /©Tribune2lartiste.com

 

Belle plume, et de manière imparable, Papy Anza délivre de sa voix envoûtante et suave, des textes d’une profondeur certaine. Différents thèmes qui composent son riche répertoire sont consultés avec la minutie digne d’un chirurgien. Des rythmes de son pays natal en passant par les sonorités de son temps, de sa guitare ou de sa basse, Papy Anza vous envoûte. Jeudi dernier, le public venu nombreux l’acclamer à l’Institut Français de Douala, a pu voir se produire sur la petite scène, cette figure montante de la musique au Cameroun. La direction de l’IFC de Douala a, chose très rare et de son aveu, pu observer le professionnalisme d’un musicien camerounais respectueux de ses engagements, en commençant par le premier qui est, la ponctualité.

La lumière étant faite pour briller, la scène camerounaise commence à devenir quasiment étroite pour contenir un Papy Anza suffisamment affûté, outillé et prêt à propager sur les scènes internationales, les rayons lumineux qui l’habitent. Performer comme l’exige le haut niveau, son jeu et sa maturité scéniques sont de nature à bousculer les certitudes de beaucoup de ses pairs.  C’est avec impatience aussi que le public attend donc l’opus qui livrera l’entièreté de ce talent bien au-dessus de la mêlée.