Matthew Whitaker, si jeune mais combien grand.

La maturité et la sérénité qu’il dégage derrière un piano ou un Hammond B3 ne sont pas très communes chez les personnes de son âge. Pas plus que la production sonore d’un théâtre antique rempli de 8000 spectateurs ne perturbera le jeune pianiste-organiste, vainqueur du premier prix du concours annuel de l’Apollo (L’une des salles de spectacle les plus mythiques des USA, à Harlem sur la 125ème rue), qui se produira en ouverture de la soirée Soul Night dédiée à la mythique salle (pour ses 80 ans) par le festival jazz à vienne, le soir du 05 juillet dernier.

Matthew Whitaker

Si comme ses illustres ainés, Matthew Whitaker semble aussi bien lancé pour une trajectoire similaire par son talent, et par une sorte de mission qu’il parait investi : ”What I enjoy best is “playing music”… I am a musician, who happens to be blind…I have been blessed with a God given gift.  I pray that I can continue to be a blessing and inspiration to others”, il partage aussi avec eux, la même infirmité. L’autre avantage de le voir jouer outre le plaisir qu’il nous procure, est qu’on a l’impression qu’il est une sorte de machine à remonter le temps qui nous permet d’apprécier Ray Charles ou Stevie Wonder (dont il a fait la première partie lors de l’introduction de celui-ci au Apollo Hall of Fame en 2011 ) du haut de leurs 14 ans respectifs.

 

Nous en entendrons parler à coup sûr, car Matthew Whitaker porte une inspiration musicale en lui, qui n’appartient qu’aux musiciens de sa trempe.