Buika époustoufle le public au « LeTrianon »

Les absents ont, ce soir encore, dans le cadre de son second concert prévu toujours au Trianon, la chance de pouvoir se rattraper, en allant vivre l’impressionnante Maria Concepción Balboa Buika en compagnie du magique cubain Ivan « Melon » Lewis au piano et Ramon Suarez Escobar au Cajon/Percussions.

Mais comment fait-elle, pendant 2 heures d’affilées, pour envoyer autant de décibels avec panache, élégance, grâce, sans esquisser la moindre faille ? Parfois avec légèreté, parfois avec  gravité, elle vous fait voyager dans des émotions avec une déconcertante habileté. C’était l’interrogation palpable sur les visages des nombreux spectateurs littéralement aspirés par la classe de l’espagnole d’origine équato-guinéenne.

Dans un billet que nous publions en juillet dernier, nous le disions, Buika est parmi les rares artistes qui ne se racontent pas aisément après une scène, mais se vivent. Elle appartient à cette minorité d’artistes pour lesquels les mots travestissent parfois la réalité des choses lorsqu’on veut rendre compte. Comment raconter Buika sans courir le risque d’atténuer les exploits de cette femme aux prestations vocales qui défient la norme ? Hier le public parisien a pu l’expérimenter une fois de plus.

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©Tribune2lartiste.com|Buika

Buika, c’est en paraphrasant cette boutade andalousienne que nous essayerons de nous approcher de la réalité pour parler de sa performance scénique: “Quien no ha visto Buika, no ha visto nada, quien no ha oído Buika, no ha oído maravilla.”

Mais comment apprécier Buika, sans référer à la magie du pianiste cubain Ivan Lewis ? Ivan Lewis, c’est tout un orchestre entier condensé dans les dix doigts des deux mains. De l’aveu de l’éminent bassiste camerounais, présent dans la salle, Guy Nsangue Akwa : « Il faut être de la race des génies pour faire ce que ce gars fait ; il m’a carrément mis KO par son jeu et sa classe, j’ai bien fait de venir et de voir Buika qui a confirmé ce que j’ai entendu sur disque et de découvrir ce pianiste génial»

IBEYI, les jumelles qui montent…
20 heures précises, les jumelles IBEYI (Lisa au piano et Naomi au Cajon) avaient la délicate et lourde tâche d’installer le public et de le préparer à la soumission vocale de Buika. Défi relevé de fort belle manière par ces jeunes filles qui, du yoruba à l’espagnol, en passant par le français, ont su séduire par un répertoire tout en couleurs. Histoire à suivre….

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