Indra Rios-Moore, pose son velours vocal dans Heartland

Indra_Heartland_Cover-1024x974Sa première signature sous le label Impulse est de toute beauté et baptisée Heartland. Trois ans après In Between, et cinq ans après son premier disque, Indra Rios-Moore lance son troisième album (sortie officielle le 13 avril prochain), un écrin qui renferme onze précieux joyaux.

Au Danemark, où elle réside, Indra Rios-Moore ne convole pas seulement en juste noces avec Benjamin Traerup (son saxophoniste), mais également avec le succès musical. Ses deux premiers albums, dont l’éponyme “Indra“, a été nominé en 2010 aux Danish Music Awards dans la catégorie meilleur album de jazz vocal et “In Between” a remporté en 2012 le prix de l’album de jazz vocal du Danish Music Awards.

Indra, semble faite pour la musique : “chanter n’a jamais été une contrainte, mais plutôt une chose que j’adore faire…Lorsque je suis triste par exemple,chanter me permet de me retrouver…“. De plus, même si l’anecdote n’est pas forcément déterminant,elle revêt son importance; Indra Rios-Moore a de qui tenir, fille du contrebassiste afro américain Donald Moore.

Dans Heartland, il est essentiellement question de reprises, de relecture. Indra et son groupe [Benjamin Traerup (Sax tenor) — Sejthen (bass) —Uffe Steen (guitare)] revisitent Duke Ellington, Marta Valdés, David Bowie etc…

Ce qui rend toute sa splendeur à ce disque, c’est la désarmante appropriation qui a été faite de ce paysage musical éclectique visité par le groupe. Chaque piste traduit la nature de l’émotion ressentie pendant l’exécution. Tout ce décor que viendra couronner et bénir l’extraordinaire douceur vocale d’Indra Rios-Moore. On est en face d’une belle et bonne recette, où les ingrédients ont soigneusement été choisis et, l’exécution, d’un aplomb certain, ne vient trahir, encore moins donner l’impression de ré-créer la recette originelle…plutôt la sublimer.
Indra_Heartland_Cover-1024x974En écoute “Hacia Donde”