Christos Rafalides livre une belle « carte son » avec « Near & Dear »

Dans cet enregistrement, je présente les arrangements de certaines compositions classiques du Great American Songbook et deux morceaux originaux. La méthode a été ardue, mais très enrichissante…

Une telle virtuosité au vibraphone comme celle que montre Christos Rafalides dans « Near & Dear », n’est pas sans rappeler, sans réveiller les mêmes bonnes impressions, les bonnes sensations, lorsque pour la première fois, on découvrait Lionel Hampton, ouvrant cet instrument dans une autre dimension. Sorti en septembre 2017, l’album fait parler de lui et on en entendra parler longtemps.

Riche d’une discographie de 8 disques parmi lesquels « Manhatan Vibes » paru en 2002, et qui le révèle définitivement comme une très grosse pointure musicale, avec pour  intervenants John Benitez (Basse), Steve Hasse (Batterie) et Randy Brecker (Trompette) ; le grec, ancien pensionnaire de la Berklee College of Music et désormais résident new-yorkais a dans «Near & Dear », proposé une formule qui rend particulièrement cet album retentissant : basse (Mike Pope (6p.) & Petros Klampanis (7p.))-batterie (Emilio Zottarelli) et vibraphone (Christos Rafalides) ; et d’un éclectisme que nous décrit l’auteur compositeur lui-même :

  Les œuvres de cet album me sont proches et chères et témoignent de ma relation au monde de la musique américaine, le monde du jazz. Le trio de vibraphone a un son unique, pas connu que les autres trios de piano ou de guitare…

Autant, lorsque certains artistes-musiciens, dans la présentation de leur album, font parfois dans la surenchère qualitative, autant ici, le propos de Christos Rafalides, est d’une justesse appropriée et conforme à la réalité. «Near & Dear» par le panorama offert, nous entraine sur le plan du son, vers quelque chose d’agréable, de beau et de digeste. Un bel exploit pour une formule si peu classique.

Un album solaire, qui groove et exprime toute la noblesse du vibraphone, par un artiste qui en explore jusque dans les moindres détails, toutes ses subtilités.
En écoute, extrait de “Secret love”: