Carmen Souza, une musique d’une “impertinente” liberté.

p_protegid-150x150Quelle est donc son identité musicale au final? C’est la question posée après une éclaboussante prestation de la capverdienne au Trafalgar Square lors de la semaine dédiée à l’Afrique le 12 octobre dernier. Si ’’la musique va où elle veut’’ comme l’exprimait Thellonus Monk, Carmen de Souza en est l’illustration, par ses variations rythmiques. Se baladant d’un style à un autre avec la même aisance, la même décontraction et surtout la même maestria, Carmen de Souza voyage dans les rythmes en se les appropriant.

C’est ce même air de liberté que l’on respire en écoutant son dernier opus aux 12 pistes ’’Protegid’’; album dans lequel Jazz et Bossa Nova se mélangent pour donner des saveurs qui n’appartiennent qu’à la magie de Carmen Souza. Telle cette reprise de ’’Sodade’’ de la diva Cesaria Evora exécutée avec grâce et pugnacité ; un clin d’œil à la fois reconnaissance et aussi la garantie que donne la princesse pour la continuité du travail débuté par la reine aux pieds nus.

Si Cesaria Evora est la reine, qui mieux que Carmen pour en être l’héritière, et repousser davantage les limites en insufflant cette nécessaire et impertinente liberté que transpire sa musique. ’’Protegid’’ est un délice dont on ne peut se permettre d’ignorer l’existence…

p_protegid-150x150En écoute “Song for my father”